Le récent discours du Trône fédéral comprenait un engagement tant attendu concernant l’éducation préscolaire. Étant donné l’importance des premières années de vie dans le développement de la littératie, dire que cette nouvelle nous encourage serait un euphémisme. Nous sommes ravis, mais il reste encore beaucoup de travail à faire. À l’heure actuelle, plus d’un quart des enfants du Canada entrent à l’école sans avoir les compétences de base pour apprendre à lire. Plusieurs ne rattrapent jamais leur retard. Toutefois, si les familles avaient les ressources nécessaires à la maison pour soutenir le développement de l’alphabétisation de leurs jeunes enfants, avaient accès à une éducation à la petite enfance de qualité et pouvaient identifier à temps les difficultés d’apprentissage, plus d’enfants seraient prêts pour ces apprentissages dès le début de leur parcours scolaire. Plus tôt ce mois-ci, Julia O’Sullivan, professeure à l’École de santé publique Dalla Lana de l'Université de Toronto, a publié une excellente rubrique (en anglais) dans le Globe and Mail expliquant les enjeux liés à l’alphabétisation des enfants. Elle qualifiait la situation de crise et prévoyait que 25 pour cent des enfants finissant leur 3e année ne seraient pas suffisamment bons en lecture et en écriture pour suivre le rythme en 4e année. Elle a ajouté que la pandémie allait empirer la situation étant donné le très long congé d’école. Nous sommes d’accord avec elle, et avons donc soumis une lettre ouverte (en anglais) au journal (letter to the editor) à ce sujet. Nous y avons d’ailleurs noté que les cinq premières années de la vie d’un enfant peuvent faire une énorme différence dans leurs performances éventuelles en littératie. Procurer un environnement riche en mots à nos enfants dès leur naissance contribue au développement du cerveau, ce qui les prépare pour finalement apprendre à lire. Jusqu’au discours du Trône, nous avons entendu de nombreuses personnes réclamer davantage d’investissements dans l’éducation à la petite enfance. Par exemple, Brian Porter, président et chef de la direction de la Banque Scotia, a écrit un article publié dans le Globe and Mail (en anglais) exposant des mesures précises que le gouvernement devrait prendre pour augmenter la disponibilité et la qualité des garderies afin que plus de parents, surtout les mères, puissent retourner travailler. Il souligne que cela est bon pour les femmes, pour les familles et pour notre pays. Le gouvernement fédéral semble à l’écoute. L’engagement entendu dans le discours du Trône concernant un système national de service de garde et d'éducation de la petite enfance est encourageant. Nous avons bon espoir. Nous voulons voir des environnements riches en mots accessibles à tous les enfants, car nous savons qu’un système d’éducation à la petite enfance accessible, abordable et de qualité peut faire une grande différence pour préparer les enfants à l’apprentissage de la lecture. Nous suivrons ce dossier attentivement à mesure que les décisions seront prises dans les prochaines semaines et les prochains mois. Vos réflexions concernant cette importante conversation sont les bienvenues. Communiquez avec nous par courriel à info@childrensliteracy.ca
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